BILLARDON DE SAUVIGNY (Edme-Louis)


BILLARDON DE SAUVIGNY (Edme-Louis) 1736-1812

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Biographie

Frère de l’abbé Étienne-Louis Billardon de Sauvigny, il fit ses études à Paris, et embrassa la carrière des armes probablement suivie par son père. Quelques pièces de vers l’ayant fait connaître dans la société à une époque où les beaux esprits étaient en faveur, il fut admis dans les gardes du corps de Stanislas, roi de Pologne et duc de Lorraine, mais il n’y était déjà plus en 1762, et revint à Paris, où il fut le poète privilégié de la comtesse du Barry.
Sauvigny avait obtenu une lieutenance de cavalerie, et plus tard la croix de l’ordre de Saint-Louis, mais sa pension et les faibles produits de ses ouvrages dramatiques ne pouvant suffire à son existence, il travailla pour les libraires, et publia presque chaque année de nouvelles productions. Il dut à la protection de la duchesse de Chartres une place de censeur royal en 1776.
En 1788, il fut, pour avoir approuvé la publication de l’AImanach des honnêtes gens, de Sylvain Maréchal, exilé par une lettre de cachet à 30 lieues de Paris, et on le menaça de lui ôter sa place que la Révolution lui fit perdre peu de temps après. II en adopta les principes avec modération et fut attaché, en 1789, avec le titre d’adjudant général, à l’état-major de la cavalerie nationale à l’école militaire, dont il eut le commandement provisoire en 1792. C’est en cette qualité qu’il écrivit à la Commune de Paris, pour lui rendre compte des désordres occasionnés dans la rue de Varenne le 4 novembre par une fête civique à laquelle avaient pris part des compagnies de cette garde, contre les fédérés marseillais.
Nommé ensuite colonel d’un régiment de vétérans, il ne fut employé ni sous le Consulat ni sous l’Empire, mais il avait obtenu une modique place au ministère de l’Intérieur. Il fut tellement oublié dans ses dernières années, que Palissot, en 1803, ignorait s’il était encore vivant. La Biographie universelle de Michaud le confondit avec son frère, et plaça sa mort en 1809. Sans doute du fait de cet oubli, certains biographes le font naître vers 1730 dans le diocèse d’Auxerre, d’autres en 1734 à Paris ou encore en 1736 à La Rochelle.
On a de lui des compositions en vers, des ouvrages dramatiques, dont seule la Mort de Socrate eut du succès. Il fut plus heureux prosateur.

Œuvres

Théâtre

  • 1759 : Les Noces de l’île Ti Gli (Opéra-comique) ; Le Masque enchanté (Farce)
  • 1763 : La Mort de Socrate (Tragédie)
  • 1767 : Hirza ou les Illinois (Tragédie)
  • 1771 : Le Persifleur (Comédie)
  • 1773 : Ermine et Philandre ou le mariage forcé (Tragédie) ; Le Jeune roi (Tragédie) ; Abdélazer ou la vengeance africaine (Tragédie) ; Le Prince de Milan (Tragédie) ; L’Amour philosophe (Comédie) ; Mariane ou le choix volontaire (Comédie) ; Aristomène ou le royal berger (Tragédie) ; La Méprise d’amour (Pastorale) ; La Mésalliance (Comédie) ; L’Empereur de la lune (Comédie)
  • 1778 : Gabrielle d’Estrées (Tragédie) ; Marplot à Lisbon (Comédie) ; Aurélie ou l’époux parjure (Tragédie) ; La Cour d’amour ou le couronnement d’Émée et de Bazille (Pastorale)
  • 1780 : À trompeur, trompeur et demi ou les torts du sentiment (Comédie) ; Le Retour du sentiment (Vaudeville)
  • 1782 : La Fausse porte (Comédie) ; La Femme de bon appétit (Opéra-comique) ; Le Petit souper ou l’abbé qui veut parvenir (Opéra-comique) ; Fin contre fin (Opéra-comique) ; Les Piccinistes et les Gluckistes (Comédie) ; Le Jeune seigneur bien poli (Monologue) ; Madame Collet-Montée ou le jeune homme bien corrigé (Monologue) ; Agrippa d’Aubigné (Comédie) ; La Sage épreuve (Comédie) ; Le Manteau de sapience (Comédie) ; Les Amants français (Comédie) ; La Succession (Comédie) ; La Marchande de modes (Comédie) ; La Vanité du nom (Comédie) ; Les Voyageurs entêtés ou le juge incompétent (Monologue) ; Les Confidences à la mode (Opéra-comique) ; L’École des jaloux ou le mari de bonne compagnie (Comédie) ; Les Nègres (Comédie)
  • 1783 : Péronne sauvée (Opéra)
  • 1785 : Abdir (Drame)
  • 1790 : Le Courtisan devenu citoyen (Comédie)
  • 1791 : Washington ou la liberté du monde (Tragédie)
  • Le Véritable Figaro (Opéra-comique)